Il y a 40 ans, Yannick Noah touchait à son rêve et déclenchait une vague d’émotions en remportant Roland-Garros. Dans un documentaire disponible à partir du lundi 22 mai sur L’Équipe explore, le dernier vainqueur français d’un Grand Chelem revit cette quinzaine gravée dans la légende.
Quarante ans après une victoire historique qui a déclenché la liesse des 18 000 spectateurs du central de Roland-Garros et une vague d’émotions dans tout le pays, Yannick Noah reste le dernier tennisman français à s’être imposé dans un tournoi Grand-Chelem.
Dans un long entretien, il revient pour L’Équipe explore – espace documentaire du site et de l’application regroupant les créations et contenus originaux de L’Équipe – sur la construction et la portée de ce succès gravé dans la légende. « L’histoire d’une vie», dit-il aujourd’hui.
Roland-Garros, 5 juin 1983. Un jeune homme de 23 ans pleure de bonheur dans les bras de son père, le central bientôt envahi de spectateurs emportés par un succès que le tennis français attendait depuis 1946. « C’est merveilleux tous ces gens qui s’embrassent. Tu peux déclencher du bonheur. Ça a été tellement beau, parfait. Ce moment a résonné dans le cœur de plein de gens, encore aujourd’hui. Et ça, c’est magique », se remémore Yannick Noah, dans un documentaire exceptionnel produit par L’Équipe explore.
Roland-Garros, c’est l’obsession d’une vie : «J’avais envie de prouver que l’on pouvait gagner », rappelle Noah, alors que le sport français n’est pas encore habitué à la victoire. Lui, l’enfant arrivé du Cameroun à l’âge de 12 ans, va forcer son destin : « L’envie, ce n’est pas un truc que t’as dans les gênes, c’est un parcours de vie. J’ai eu la dalle. J’ai vécu beaucoup de moments de solitude. »
Nourri de nombreuses images d’archives et des témoignages de ses proches (Patrice Hagelauer) comme de ses adversaires (Mats Wilander), le film retrace cette quinzaine restée dans l’histoire mais où Noah a « vu le danger de près ». Sur le terrain quand il fut bousculé par Pat Dupré ou Ivan Lendl. En dehors quand il passa près de l’abandon… Mais cette année-là, rien ne pouvait entraver son rêve.
